1977-05-29

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1977-05-29
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a photo from this concert - copyright Norbert Sparrow
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Stewart backstage at Colmar - copyright Norbert Sparrow
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Performance summary
Artist performing: Dr. Feelgood
Tour: 1977-1978 Pre-Outlandos performances
Venue: Parc des Expositions (amphitheatre)
Location: Colmar, France
Support acts: The Police, Hopper-Dean-Tippett-Gallivan, Nico
Ticket prices: 50 Francs


On 1977-05-29, The Police performed at the amphitheatre of the Parc des Expositions in Colmar, France.

Setlist

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Recording information

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Trivia

One day after the Strontium 90 gig The Police supported Dr. Feelgood at a festival in Colmar, France. They arrive at the festival at 07:00pm.

Rock En Stock No. 6 (1977) featured an article about The Police with a few photos and a Stewart Copeland interview by Norbert Sparrow. Here's that feature used with kind permission of Norbert Sparrow (with a few spelling corrections).


POLICE


Mettez ensemble un corse, un américain et un anglais et qu'est-ce que ça donne?... La Police, voyons. Du moins c'est ce que prétend Stewart Copeland, le batteur et yankee du groupe.... Paraît que c'est une blague!

J'ai vu Police au Festival de la Pentecôte à Colmar où ils firent un triomphe... Comment dire, à retardement. Ce n'était pas du genre une-foule-hystérique-debout-sur-les-chaises quand ils quittèrent la scène, mais à mesure que la soirée se déroulait je m'apercevais que l'on parlait beaucoup de ce groupe "inconnu". Et lorsque Dr. Feelgood, la vedette du festival, eut terminé sa prestation qui m'a semblé atteinte d'un professionnalisme au stade final, l'étoile de Police montait encore. J'ai beaucoup d'espoir en leur avenir.

Alors, écoutez ce que dit Stewart Copeland, ça vaut le coup pour deux raisons: 1) il a été de l'autre côté de la barrière, ayant joué du rock-progressif au sein de Curved Air, ce qui rend l'équation: punk-rock=alibi pour incompétent musical plus débile que jamais; 2) il a vraiment quelque chose à dire et il le dit bien! Ce n'est pas si commun que ça dans le rock.


NORBERT SPARROW - Police est né de quelle manière?

STEWART COPELAND - "Je tenais la batterie pour Curved Air; Sting (basse) jouait avec Last Exit, un groupe de jazz qui s'était fait un nom à Newcastle; et Henry (guitare) se tripotait à Aix. Sting en avait marre de jouer des accords compliqués pour un public constipé et moi j'étais dans une position semblable avec Curved Air qui joue du rock néoclassique très sérieux... C'en était trop justement. Il s'est passé deux choses qui m'ont poussé à renoncer à mes vieilles valeurs: une, j'ai réécouté mes vieux disques d'Hendrix et je me suis dit "Funckman, qu'est-ce qu'il reste de tout ça!". Et deuxièmement, j'ai organisé une boum chez moi et les Sex Pistols sont venus ainsi que d'autres groupes. Des bagarres ont éclaté sur le choix du disque à passer! Ca faisait des années que je n'avais pas vu quelque chose comme ça... Jusque-là c'était peace, love et brown rice. Du coup, je n'écoute plus Little Feat!".


N.S. - Alors ce qui vous a attiré au punk-rock c'était l'agitation (excitement) qu'il provoquait?

S.C. - "Ouais, son urgence. Jouer pour le public de Curved Air est marrant d'une façon parce qu'il y a une grande scène, les gens écoutent très attentivement... C'est un exercice intellectuel et c'est valable dans ce sens-là. Mais à un gig de Police, comme quand on a joué au Roxy, il n'y a rien de comparable à cette vibration! Les kids commencent à sauter partout... C'est un véritable freak-out; de la folie!".


N.S. - Il y a également une identification stylistique de la part du public qui ne s'est pas vu d'une manière aussi vaste depuis 1967.

S.C. - "Juste. Ce n'est pas seulement de la musique, ça entraîne l'appartenance à un groupe social qui s'habille d'une certaine façon, qui rejette les vieux héros et qui en élit des nouveaux qui représentent cette génération et non pas la précédente. Quand j'ai commencé à aller voir les Stones, les Who, ils jouaient déjà dans les grands stades pour des milliers de personnes... Je n'étais pas là au début, je n'avais pas acheté leurs premiers disques. Jethro Tull m'ennuie à mort maintenant: il fait de la musique à écouter quand vous "purgez une hypothèque!". Les gens qui écoutent Tull maintenant sont vieux, ils ont un loyer à payer, leur premier bébé arrive...".


N.S. - Ne crois-tu pas qu'Ian Anderson est conscient de cela: "too old to rock and roll, too young to die" précise sa situation assez clairement.

S.C. - "Bien sûr, il a choisi son public et il joue pour eux; ses goûts, comme ceux de ses fans, sont devenus plus sophistiqués. Cela se passerait de la même façon pour la nouvelle vague mais on s'en fout de l'avenir, nous sommes concernés par le présent. Ecoute, quand tu vas voir les Damned, shit, ils vont tout droit aux kids, ils ne sont pas inféodés au passé et ils vont grandir avec leur public... nous vivons l'histoire en train de se faire. Ca ne s'est pas passé depuis les jours où on allait voir les Who au Marquee Club".


N.S. - Ca revient à "j'espère mourir avant d'être vieux"; nous contre vous.

S.C. - "C'est comme quand un gosse part de chez lui: il doit se faire les dents sur son père simplement pour savoir qu'il est capable de le faire. Il doit assumer sa propre identité. Plus tard il réalise qu'il n'avait qu'à franchir la porte et que le reste était inutile".


N.S. - Que dites-vous aux gens qui vous accusent (par vous j'entends le punk-rock dans sa globalité) d'être des crypto-fascistes?

S.C. - "Shit! Nous ne sommes pas fascistes. A Londres, j'ai vu que le National Front (un groupe d'extrême-droite) cherchait à s'allier aux Sex Pistols et les Pistols ont immédiatement dit qu'ils n'avaient rien à faire avec cela. Punk-rock est apolitique. Je me fous complètement de la politique... Je ne suis pas un socialiste et le capitalisme n'est qu'un moyen pour certains de s'enrichir plus vite. Tout système, qu'importe son éthique, peut être abusé... So fuck it!".


N.S. - Tu es anarchiste?

S.C. - "NON! Je suis un "surviviste"!".


N.S. - Côté disque, qu'est-ce que vous faites?

S.C. - "On vient de sortir notre premier 45 T. Fall Out, sur notre propre label, Illegal Records, distibué par Faulty Products (Produits Défectueux). C'est le pied... Tu comprends, avec Curved Air nous entrions dans un immense studio avec un budget énorme, le producteur-qui-vient-de-L.A., et dans une situation comme ça tu ne peux prendre des risques. Il y a tellement de fric impliqué qu'il faut plaire au maximum de gens et ce qui en sort alors c'est du muzak. Avec un groupe comme celui-là, le public attend une grosse sono, un disque où la musique est subtilement entrecroisée. Les kids qui écoutent Police ne demandent que le feeling. Le son sur le simple est fantastique pour le genre de musique que nous jouons... Aucune des techniques d'enregistrement que nous avions dans Curved Air et qui enlèvent toute la spontanéité".


N.S. - Vous avez également joué avec Cherry Vanilla.

S.C. - "Oui, pendant deux mois. Cherry est arrivée à Londres, de New York, et elle cherchait un batteur et guitariste pour compléter son groupe. Comme nous étions sur le point de partir en tournée, on l'a fait ensemble. Police faisait un set d'une demi-heure et puis Cherry faisait le sien. Parfois, comme quand on a joué au Nashville, Sting et moi, nous jouions quatre sets par soir.


N.S. - Fatigant?...

S.C. - "Pas vraiment. Ca réchauffe plutôt que d'épuiser les forces".


N.S. - Que pensez-vous des groupes de la nouvelle vague?

S.C. - "Johnny Thunder and the Heartbreakers sont numéro un, sans aucun doute. (Sting, assis dans un coin, énonce un "bullshit"). Sting n'aime aucun groupe punk."


N.S. - Qu'est-ce que tu aimes alors, Sting?

STING - "Moi? Rien du tout... Je suis un vrai membre de la blank generation. J'aime le rock-nihiliste, c'est ce que nous jouons".


Propos recueillis par Norbert Sparrow



here's an English translation:


POLICE

What do you get when you put together a Corsican, an American and an Englishman?...The Police, of course. At least that's what the band's Yankee drummer, Stewart Copeland, claims. It sounds like a joke!

I saw The Police at the Festival de la Pentecôte in Colmar where they were a success. That is to say, after the fact. It wasn't as if they had the crowds standing on their chairs in hysterics as they left the stage, but as the evening went on, I noticed that people were talking a lot about this "unknown" group. And when Dr. Feelgood, the festival's head liners, had finished their set, which seemed to suffer from a polished professionalism, The Police's star was still rising. I have a lot of hope for their future.

So, listen to what Stewart Copeland has to say. It's worth the while for two reason: 1) he's been on the other side, having played progressive rock in the band Curved Air, which brings us to the equation punk minus rock equals an alibi for weaker than ever musical incompetence. 2) He really has something to say and he says it well. That's not so common in rock.

NORBERT SPARROW: How were The Police born?

STEWART COPELAND: I was playing drums for Curved Air, Sting (bass) was playing with Last Exit, a jazz group making a name for itself in Newcastle, and Henry (guitar) was goofing off in Aix. Sting was getting fed up with playing complicated chords for a constipated audience and I was in a similar position with Curved Air which plays very serious neo-classic rock...It was just too much. Two things happened that forced me to renounce my old values: one, I listened to my old Hendrix records again and I said to myself, "Fuck man, what's left of all that!" And second, I arranged a party at my place and The Sex Pistols came along with some other bands. Fights broke out over which record to play! It had been years since I had seen something like that. Up to then it had been peace, love and brown rice. From that point, I didn't listen to Little Feat any more.

NS: So what attracted you to punk rock was the excitement it caused?

SC: Yeah, its urgency. Playing for the Curved Air audience is funny in a way because there's a big stage, the people are listening very attentively...It's an intellectual exercise and it's valuable in that sense. But at a Police gig, like when we played at The Roxy, there's nothing that compares to that vibe. The kids start to jump all over...It's a real freak out, madness!

NS: The audience also identifies itself so much with a style in a way that hasn't been seen since 1967.

SC: Exactly. It's not only the music. It brings along with it the belonging to a social group which dresses in a certain way, which rejects the old heroes and which chooses new ones who represent this generation and not the one before. When I started going to see The Stones, The Who, they were already playing in big stadiums to thousands of people. I wasn't there at the beginning. I hadn't bought their first records. Jethro Tull bores me to death now. They make music to listen to when you're paying off a mortgage! The people who listen to Jethro Tull now are old. They have rent to pay, their first baby is on the way.

NS: Don't you think that Ian Anderson is conscious of that. "Too old to rock and roll, too young to die" sums up his situation pretty clearly.

SC: Of course, he chose his audience and he plays for them; his tastes, like those of his fans, have become more sophisticated. That would happen in the the same way with the new wave but we don't care about the future. We're concerned with the present. Listen, when you go see The Damned, shit, they go right up to the kids. They have no allegiance to the past and they are going to grow with their audience. We are living history as it's being made. That hasn't happened since the days when they were going to see The Who at The Marquee Club.

NS: That comes back to "I hope I die before I get old", us against them.

SC: It's like when a kid leaves home. He has to break away from his father simply to know that he's able to make it. He has to assume his own identity. Later he realizes that all he had to do was walk out the door and the rest was useless.

NS: What do you say to people who accuse you (by you I mean punk rock as a whole) of being crypto-fascists?

SC: Shit! We're not fascists. In London I saw that the National Front (an extreme right organization) was trying to ally itself with The Sex Pistols and the Pistols said right away that they had nothing to do with that. Punk rock is apolitical. I couldn't care less about politics. I'm not a socialist and capitalism is nothing but a way for some people to get rich faster. Every system, regardless of its ethics, can be abused...So fuck it!

NS: Are you an anarchist?

SC: NO! I'm a survivor.

NS: With regards to recording, what are you doing?

SC: We just released our first 45, Fall Out, on our own label, Illegal Records, distributed by Faulty Products. It's great! You understand with Curved Air we would go into a huge studio with an enormous budget, the producer-from-L.A. and in a situation like that you can't take any chances. There's so much money involved that you have to please the maximum number of people and what comes out then is muzak. With a group like that, the audience expects a big sound, an album where the music is subtly intertwined. The kids who listen to The Police only want the feeling. The sound on the single is fantastic for the kind of music we play... None of the recording techniques that we had in Curved Air that take away the spontaneity.

NS: You have also played with Cherry Vanilla.

SC: Yes, for about two months. Cherry arrived in London from New York and she was looking for a drummer and a guitarist to complete her band. Since we were about to go on tour, we did it together. The Police would do a half hour set and then Cherry did hers. Sometimes, like when we played at The Nashville, Sting and I would play four sets a night.

NS: Tiring?

SC: Not really. It fires you up rather than exhausts your energy.

NS: What do you think of the New Wave bands?

SC: Johnny Thunder and the Heartbreakers are number one, without a doubt. (Sting, sitting in a corner, lets out a "bullshit") Sting doesn't like any punk band.

NS: What do you like then, Sting?

STING: Me? Nothing at all...I'm a real member of the blank generation. I like nihilist rock. That's what we play.

interview by Norbert Sparrow

See also

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External links

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References

sources: Stewart Copeland's diary; ticket; poster; BEST July 1980; Henry Padovani; Broken Music; Rock En Stock No. 6, 1977; photos; photographer's information (Norbert Sparrow); Dr.Feelgood website


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